La coûteuse et mensongère loi sur le gaspillage de l’électricité impactera chacune et chacun d’entre nous de façon conséquente ; nous serons étouffés par des coûts titanesques, notre vie sera rythmée par des interdictions et des réglementations à tout-va. Voici les conséquences concrètes, pour moi, en tant que …
Les coûts de l’énergie, qui ont déjà atteint le seuil de la douleur pour beaucoup, continueront de croître ; selon la technologie utilisée, on estime que les coûts par habitant pourraient tripler. On s’attend à des coûts supplémentaires de 6’600 francs, ce qui signifie que les coûts actuels, d’environ 3’000 francs par personne et par an[1], passeront à 9’600 francs !
Les loyers et les logements en propriété deviendront inabordables pour les personnes à revenus modestes et normaux.
La mobilité coûtera également extrêmement chère. Voyager ou conduire ne sera plus qu’un luxe réservé aux riches, la classe moyenne ne pouvant plus se permettre de passer des vacances en famille. La liberté de mouvement de la population sera drastiquement entravée.
Les conséquences de la loi sur le gaspillage de l’électricité seront désastreuses pour les agricultrices et les agriculteurs. Les véhicules et les bâtiments ne pourront plus émettre de CO2, ce qui veut dire que les machines agricoles, les faucheuses, les tracteurs, les camions, etc. tels que nous les connaissons aujourd’hui seront tout bonnement interdits. Les chauffages au mazout et au gaz devront également être mis hors service et remplacés à grands frais.
De plus, l’objectif zéro net implique également que la population suisse ne pourra pratiquement plus se nourrir de viande[2], le nombre d’animaux de rente (vaches laitières, bœufs, veaux, poules pondeuses, volailles d’engraissement, porcs d’engraissement) devant être massivement réduit.[3]
On pourrait même craindre des interdictions de détention pour certaines espèces animales en raison des gaz à effet de serre qu’elles émettent (une vache rejette entre 70 et 120 kg de méthane par an). Il en résulterait un changement forcé d’affectation des terres, si tant est que cela soit possible. Selon la vision de la Confédération, la consommation de viande des Suisses devrait diminuer de 69%. Cela entraînera des pertes financières massives pour les agriculteurs, sans parler des conséquences pour le tourisme, si les Alpes ne sont plus « broutées » et si le paysage est défiguré par des milliers d’éoliennes ou d’installations solaires.
Parallèlement, la sécurité alimentaire sera menacée, car de grandes surfaces arables ne pourront plus être utilisées pour la production de denrées alimentaires et l’élevage.
Les travailleurs ne doivent pas seulement s’attendre à une hausse massive des coûts à sur le plan privé, mais aussi à une réduction de leur salaire, voire à leur licenciement. Les entreprises seront en effet confrontées à une hausse conséquente des coûts de l’énergie et des matériaux. Nombre d’entre elles devront donc délocaliser une partie, voire l’ensemble de leur production à l’étranger, où les coûts seront toujours moins élevés.
L’augmentation des prix de l’énergie et des transports sera une charge de plus pour les pendulaires. Le trafic individuel motorisé sera fortement limité et le développement simultané des transports publics engloutira des sommes colossales ; un cercle vicieux dans lequel les impôts devront inéluctablement augmenter.
L’explosion des coûts de l’énergie sera le coup de grâce pour de nombreux commerçants et artisans. Aujourd’hui déjà, les prix de l’électricité ont été multipliés par 10 par endroit.
Parallèlement, la mise en œuvre de toutes les mesures possibles et impossibles alourdira encore davantage la bureaucratie, ce qui engendrera une charge supplémentaire pour les entreprises.[4]
De nombreuses personnes ne sont pas conscientes de la portée de la réglementation des flux financiers, également envisagée. En effet, cela pourrait tout à fait signifier que les banques ne pourraient plus accorder de crédits aux garagistes, que les flottes de camions devraient être remplacées par des véhicules plus respectueux de l’environnement, etc. Soit ils n’obtiendraient plus de crédits, soit ils devraient s’accommoder de conditions moins favorables.
La loi sur le gaspillage de l’électricité confèrera au Conseil fédéral des pouvoirs étendus. Il pourra donc imposer seul des mesures extrêmes et édicter des interdictions et des prescriptions sans autre forme de consultation.
La Suisse se transformera en un camp de rééducation écologiste. Les citoyennes et citoyens n’auront aucun mot à dire sur les mesures, les interdictions ou encore les éoliennes qu’on plantera devant leur porte et la démocratie directe sera fortement restreinte.
L’interdiction de facto des chauffages au mazout et au gaz nécessitera des investissements énormes. Les systèmes de chauffage fonctionnels devront être mis hors-service. Les propriétaires de logements seront contraints, lors d’une rénovation, d’installer des panneaux solaires et d’isoler complètement la maison (nouvelle structure de toit, isolation des façades, nouvelles fenêtres). En moyenne, une rénovation énergétique de cette ampleur coûte 250’000 francs ; nombreux sont les propriétaires qui ne peuvent réaliser de tels investissements et qui seront dès lors forcés de vendre leur bien.
L’évolution actuelle au sein de l’UE montre qu’une obligation de rénovation suivra la loi sur les appareils énergivores. A l’instar des réfrigérateurs ou des fours, des classes d’efficacité énergétique globale seront introduites à l’avenir dans toute l’Europe dans le secteur du bâtiment, avec une échelle allant de « A » à « G ». Les bâtiments les moins performants seront les premiers concernés. Les bâtiments résidentiels classés G et F devront, selon les directives, être amenés au moins à la classe E par des rénovations d’ici 2030 environ. À partir du 1er janvier 2033, les bâtiments et parties de bâtiments d’habitation devront alors atteindre au moins la classe d’efficacité énergétique globale D, etc. En clair, c’est la mort de l’accession à la propriété individuelle pour le commun des mortels.
L’électrification du chauffage sur l’ensemble du territoire nécessitera d’énormes quantités d’électricité, qui ne pourront en l’état pas être produites en quantité suffisante à l’avenir.
Les propriétaires immobiliers doivent également s’inquiéter de l’orientation prévue des flux financiers « en faveur du climat ». En effet, les banques sont pratiquement obligées de les lier à des conditions telles que le remplacement des chauffages au mazout, la réalisation de travaux d’isolation, etc.
Aujourd’hui déjà, de nombreux locataires ne peuvent plus guère payer les loyers très élevés et les charges en hausse.
Parallèlement, les rénovations coûteuses des bâtiments qui seront prescrites feront grimper les loyers de base. Pour les locataires qui gagnent normalement leur vie, cela signifie qu’ils ne travailleront presque plus que pour payer leur logement. Il ne restera donc plus rien pour vivre.
La loi sur le gaspillage de l’électricité rendra la vie et le logement des personnes âgées encore plus inabordables pour nombre d’entre elles. Les personnes âgées font partie d’une génération qui est déjà économe en matière de nourriture, de chauffage, d’éclairage, etc. La menace d’une pénurie d’électricité et l’appel à ne plus chauffer son logement qu’à 19 ou 20 degrés sont des mesures extrêmement incisives, surtout pour elles. Beaucoup sont physiquement atteintes et passent pratiquement toute la journée dans leur appartement.
Les habitants des régions rurales et montagneuses seront particulièrement impactés par la coûteuse et mensongère loi sur le gaspillage de l’électricité. Tributaires de la mobilité individuelle, ils devront supporter les coûts des lubies écologistes de luxe des citadins qui disposent eux du tram devant la porte.
Les stations de recharge subventionnées pour les voitures électriques arrivent en dernier dans les régions périphériques. Leur population sera massivement pénalisée par la flambée des prix du carburant.
Le renchérissement des travaux de construction et les coûts supplémentaires liés aux technologies fossiles impacteront également beaucoup plus les régions rurales que les régions urbaines, car les salaires sont plus bas à la campagne qu’en ville.
De grandes installations solaires et des milliers d’éoliennes défigureront notre beau paysage. Le tourisme, un facteur économique important des régions rurales, en souffrira également énormément. De nombreuses familles ne pourront plus s’offrir des vacances.
Avec l’objectif de réduction de 100% des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur des transports d’ici 2050, il est de fait inévitable que les moteurs à combustion seront interdits. Or, il est prouvé que les interdictions technologiques sont contre-productives, voire nuisibles.
De plus, tout le monde n’a pas les moyens d’acheter une voiture électrique. Comme les prix de l’électricité continueront de croître, seuls les riches pourront conduire une voiture à l’avenir.
Les petites entreprises de transport et les entreprises commerciales devront fermer, car elles ne pourront pas supporter les coûts d’investissement importants pour les véhicules électriques ou à hydrogène.
Pour que l’économie dans son ensemble puisse atteindre l’objectif zéro net, les entreprises ainsi que leurs produits, services et processus devront subir une transition. Pour ce faire, il faudra non seulement disposer des bons instruments financiers, mais aussi d’importants volumes d’investissement.
La nécessité d’une vision à long terme dépasse l’horizon de la plupart des instruments financiers et fait que le rapport risque/rendement n’est pas intéressant.
Nous pouvons également envisager la délocalisation prévisible de l’industrie sensible à l’énergie et aux coûts, ainsi que des emplois à l’étranger.
Des interventions massives supplémentaires dans les processus de production entraîneront une perte de compétitivité par rapport à l’étranger.
L’économie est tributaire d’un approvisionnement énergétique sûr et stable.
Les interventions massives supplémentaires dans les processus de production entraîneront une perte de compétitivité par rapport à l’étranger. Aujourd’hui déjà, la Suisse est un îlot de cherté dans la production et ces prix seront encore augmentés par la loi.
Un exode à l’étranger de l’industrie sensible à l’énergie et aux coûts, avec les emplois qui en dépendent, est prévisible.
L’économie est tributaire d’un approvisionnement énergétique sûr et stable.
Les innovations de l’économie privée auront plus de mal à s’imposer face à l’économie subventionnée par l’État. L’intervention étatique entraînera une distorsion de la concurrence et perturbera la recherche et le développement.
Il est illusoire de vouloir contribuer en quoi que ce soit à la lutte contre le changement climatique en réglementant la durabilité de la place financière. Les compagnies pétrolières et les mines de charbon continueront d’exister même si les investisseurs suisses doivent vendre toutes leurs actions. Les entreprises industrielles déménageront dans d’autres pays.
Le secteur des transports routiers devra faire face à une hausse massive des coûts en 2023 ; faut s’attendre à un renchérissement d’au moins 5%. Les raisons principales sont des coûts supplémentaires considérables pour le personnel ainsi que la forte augmentation des prix de l’énergie et des achats.
Les entreprises de transport et de logistique réagissent principalement en répercutant l’augmentation des coûts sur les clients, mais souvent avec un décalage dans le temps et pas dans sa totalité.
Le transport aérien ne devra plus produire d’émissions nettes, ce qui signifie une mise en œuvre extrêmement compliquée et coûteuse des technologies à émissions négatives.
Dans tous les scénarios, il faudra recourir à du kérosène synthétique coûteux, car les batteries sont trop lourdes pour les avions. La production de ces carburants nécessite elle aussi de l’électricité.
La gauche caviar pourra continuer à partir en vacances à l’autre bout du monde, le simple travailleur devra rester chez lui. Les vacances seront extrêmement chères et ne seront plus à l’avenir qu’un privilège des couches les plus aisées de la société. La classe moyenne ne pourra plus s’offrir de vacances à l’étranger.
En 2010 déjà, les défenseurs officiels du patrimoine ont communiqué sans détours, dans une prise de position intitulée « Eoliennes et protection du paysage », que « la construction de tels parcs éoliens, visibles de loin, aura un impact incisif sur les paysages et les sites et […] entraînera une dégradation des espaces paysagers et de l’environnement […]. Combien d’éoliennes le paysage peut-il supporter ? Quand la mesure supportable pour la population sera-t-elle atteinte ? Telles sont les questions brûlantes qui restent ouvertes. »
L’électrification complète nécessite un réseau adéquat dans les plus brefs délais. Les conséquences seront radicales pour le paysage (la protection du patrimoine vous salue). En outre, les installations d’alimentation électrique génèrent des rayonnements non ionisants. Les champs électriques et magnétiques sont des sous-produits inévitables du transport et de l’utilisation de l’électricité. Les nuisances les plus fortes – appelées électrosmog – se produisent à proximité immédiate des lignes à haute tension et des stations de transformation.
Il est clair comme de l’eau de roche que des prix de l’électricité plus élevés ont un impact sur la compétitivité des secteurs et des entreprises gros consommateurs d’électricité. Mais il y a aussi des conséquences négatives pour la recherche et le développement. En effet, les dépenses plus élevées ne peuvent pas être répercutées 1:1 via des adaptations de prix. Les secteurs à forte intensité de recherche sont donc particulièrement touchés par la hausse des prix de l’électricité.
La loi sur le gaspillage de l’électricité veut une « orientation des flux financiers compatible avec le climat ». Il en résultera des crédits plus chers pour tous, car les banques intégreront dans leurs prix les risques d’investissement difficilement estimables jusqu’en 2050.
Il faut en outre s’attendre à une migration des domaines d’activité limités, voire interdits, vers l’étranger. En effet, il ne sera pas facile pour le secteur financier mondial d’éliminer les émissions de ses activités. De plus, la majeure partie de leurs émissions de CO2 provient des entreprises auxquelles elles accordent des crédits, ce qui signifie qu’elles n’exercent qu’une influence limitée sur leurs activités.
[1] Combien nous coûtera une Suisse neutre en CO2?, Laboratory of Materials for Renewable Energy (LMER),
https://www.admin.ch/gov/fr/accueil/documentation/communiques.msg-id-87241.html
[2] https://www.schweizerbauer.ch/politik-wirtschaft/agrarwirtschaft/freiwilligkeit-fuehrt-nicht-zu-netto-null/
[3] Fiche d’information sur l’agriculture et l’alimentation, Association suisse pour la protection du climat, 2020.
[4] https://www.federationdesentreprises.ch/actualite/steigende-stromkosten-jetzt-rueckkehr-in-die-grundversorgung-ermoeglichen
Adresse
Comité interpartis contre la loi sur le gaspillage de l’électricité
c/o UDC Suisse
Case postale
3001 Berne